Test de Rayman: Jungle Run

Que faire de la licence Rayman, altérée dernières années par de joyeux mais pas très ambitieux lapins crétins ? Cette question, Michel Ancel et ses équipes ont dû se la poser mille fois avant de concevoir Rayman: Origins sur Playstation 3 et Xbox 360, marquant le véritable retour du petit héros démembré. Afin se rentabiliser le UbiArt Framework, moteur open-source conçu spécialement pour ce titre, Ubisoft s’étale sur tablettes et smartphones, nouveau refuge des joueurs pressés ou occasionnels.


Beaucoup de développeurs se sont essayé au tactile, sans grand succès. S’ils ne rendent pas l’action tristement simpliste, ils en font une aventure injouable, la faute à un pad virtuel bien loin des sensations que procure une manette. Pastagames, en charge de cette adaptation, n’est pas tombé dans ce piège, et a complètement revisité l’expérience de jeu située quelque part entre Sonic, Mirror’s Edge et Temple Run. Comme son nom l’indique, Rayman: Jungle Run est un runner typique, un format idéal tant au niveau du séquençage que de la prise en main.

Comme Rayman avance de lui-même, la seule préoccupation du joueur est de sauter et frapper les quelques ennemis qu’il croise en route tout au long des 40 niveaux fraîchement agrémentés de 20 parcours supplémentaires. Difficile de s’enthousiasmer à première vue, pourtant le level design finement élaboré se marie à merveille avec ces mécaniques accessibles. On retrouve les vieilles sensations des jeux de plate-formes les plus cultes, sollicitant rythme, réflexes et précision. Si les niveaux peuvent être parcourus assez facilement sans entraînement préalable, récupérer tous les Lums éparpillés demande davantage d’expérience et de tentatives. Cet acharnement est récompensé par l’apparition de niveaux bonus, concentrés de vice et de roublardise.

C’est finalement la plus grande qualité de ce Rayman : proposer un challenge à deux vitesses, pour des publics tout à fait différents. Alors que les mioches se contenteront d’admirer les splendides graphismes crayonnés, les joueurs du dimanche feront en sorte de parcourir les niveaux sans encombres, au travers de parties rapides et occasionnelles. Les plus motivés, eux, se frotteront aux 100 % de complétion, affrontant la créativité et la malice des développeurs. Dans tous les cas, le plaisir est au rendez-vous, et c’est bien tout ce que l’on demande à un jeu prêt-à-transporter.

3 commentaires

  1. Une critique claire et concise pour un jeu très amusant ! Mon seul regret sur ce titre ? La durée de vie. Les niveaux sont au final assez faciles, même pour récupérer tous les Lums, et je serais prêt à payer pour plus de niveaux !

    PS : T’intéresses tu aussi de temps en temps aux jeux en vue à la première personne type FPS Bastien ? Je ne parle bien sur pas ici du FPS pur et dur mais bien du jeu d’aventure qui raconte une histoire de type Deus Ex, Dishonored, Bioshock, Metro Last Light ? Je demande car j’ai fais les deux derniers cités récemment, et ce fut une assez grosse claque dans la figure pour ce premier semestre 2013 !

    • Je ne suis pas vraiment un admirateur de FPS… J’ai bien aimé Deus Ex: Human Revolution, et je suis actuellement sur Dishonored, mais si je les apprécie c’est parce qu’ils ont un gameplay plus profond que les FPS traditionnels. L’infiltration et la délicatesse me parlent plus que le frontal et l’hémoglobine. J’attends pas mal Remember Me, aussi.

      • Je parlais du premier Deus Ex qui était bien plus profond que Human Revolution (ce dernier était déjà très très bon, mais alors le premier du nom… inégalable :O)

        Remember Me s’annonce assez bon oui, j’ai découvert son existence récemment et j’ai été agréablement surpris par les retours de la presse! Mais sans être admirateur de FPS tu devrais vraiment essayer des titres comme Bioshock Infinite ou Metro, les mécaniques de jeu sont plus poussées qu’un bête Call Of Duty qui n’a pour but que de divertir immédiatement à la manière d’un blockbuster, et ils profitent de la vue subjective qui est le meilleur moyen selon moi de transmettre des émotions dans un jeu vidéo, car le joueur est forcément beaucoup plus impliqué dans ce qui est narré. Bref, j’ai adoré ces deux jeux et j’avais envie de le dire quelque part, n’ayant pas beaucoup de passionnés de jeux vidéos dans mon entourage 🙁

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