Test de Red Dead Redemption

Sans être un véritable aficionado des films de Sergio Leone, j’ai toujours été fasciné par le mythe de l’Ouest sauvage, la conquête des grands espaces, l’odeur de la poussière des grands canyons et de la poudre à canon. Red Dead Revolver n’ayant pas marqué les esprits, la démonstration technique « Old West Project » diffusée en 2005 ne parvient pas à exciter son auditoire. Ce n’est qu’au début 2009 que les premiers poils se hérissent à la vue des premières images de la version définitive de cette suite. Rockstar San Diego s’apprête à publier l’un des plus grands jeux de son histoire. Son nom ? Red Dead Redemption.


Rockstar n’a pas vraiment pour habitude de dresser le portrait de bons pères de famille sevrés à l’eau de rose. Depuis le succès du sulfureux Grand Theft Auto, ils focalisent leurs efforts sur le charisme des protagonistes de leurs aventures peu catholiques. Ouest américain oblige, le joueur incarne cette fois John Marston, fils d’un immigré écossais et d’une prostituée, hors-la-loi dont les cicatrices sur le visage témoignent de sa passion pour le grand banditisme. Pour mettre la main sur ses anciens camarades de braquage toujours en libertés, les autorités nauséabondes de Blackwater ont capturé sa femme et sa fille, de quoi élaborer un contrat moral des plus redoutables. Bien malgré lui, Marston va devoir entamer une nouvelle vie, se ranger du côté des shérifs, lustrer sa Winchester et se mettre en selle pour cette aventure empruntant toute la classe des meilleurs westerns spaghettis. Naturellement, la brutalité de l’époque transparaît à chaque instant. Alcool, sexe, trahisons et putréfaction donnent vie à ce décor de cinéma géant et interactif.

Car s’il y a bien une qualité que personne ne peut enlever à Red Dead Redemption, c’est son ambiance indescriptible. Des kilomètres de plaines désertiques, des villages pleins de vie, des agressions à tous les coins de rue : rien n’a été omis, pas même les parties de fer à cheval auprès du feu. Qu’il s’agisse d’une simple balade à cheval, d’une partie de chasse ou d’une fusillade, le joueur subit une quantité d’émotions fortes certainement dues aux graphismes exceptionnels, à la bande-son d’époque magistrale et à cette liberté d’action encore jamais vue. La quantité astronomique d’activités annexes peut d’ailleurs décourager ceux qui aspirent à obtenir le très convoité trophée Platine. Pour le brandir, la polyvalence est de mise : pistolero hors-pair, botaniste à vos heures, chasseur le dimanche. À ce jour, il s’agit probablement du seul jeu d’aventure approchant la durée de vie d’un jeu-de-rôle japonais. Rentable.

Bien sûr, Marston ne plombera pas les bandits de Fort Mercer aussi vite que prévu. Le plus loyal des hors-la-loi devra avant tout se frotter à une ascension sociale longue et exigeante. L’écosystème de Red Dead Redemption est régi par l’argent, la réputation et l’honneur. Pour ne pas s’attirer les foudres des autochtones, mieux vaut ne pas presser la détente à tout va. S’enchaînent avec plus ou moins de détails scénaristiques les petits boulots, nettoyages de repaires de bandes, sauvetages de diligences. Que ce soit en Amérique du Nord ou au Mexique, les missions sont toujours aussi vitaminées et imprévisibles. Le retour au calme opéré vers la fin de l’aventure rythme avec brio cette épopée magique dont le plaisir est décuplé par les fonctionnalités multijoueurs. Son gameplay accessible, sa réalisation inégalable et les palpitations que procure son scénario font du dernier né de Rockstar un chefs-d’œuvre qui rejoindra très vite les quelques autres perles rares de cette génération. Des oppositions ? Je troue la peau des gens avant mon petit-déjeuner. Lundi matin, sept heures.

1 commentaire

  1. Pas grand chose à dire hormis : JEU PARFAIT !!!
    J’y ai joué je ne sais combien d’heures et en garde un excellent souvenir !!!
    Quelle ambiance, quel gameplay, quelles MUSIQUES !!!!!!!
    Du grand Art !!!!

    @DDISONNEMENT VOTRE

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