Test de Mirror’s Edge

Avez-vous déjà rêvé d’être la victime d’une chute vertigineuse du haut d’un gratte-ciel ? Vous-êtes-vous déjà réveillé en sursaut au moment de l’impact ? Mirror’s Edge transforme vos cauchemars les plus sombres en une aventure de haut vol, pleine de sensibilité et d’adrénaline. Impressions sur le plus grand succès critique des échecs commerciaux de cette génération.


Faith est une messagère. Pas une employée des services postaux, une messagère de luxe, celle qui fuit les regards indiscrets et emprunte les voies verticales. Dans un monde où l’état a la mainmise sur la transmission de l’information, les Messagers, sorte de contestataires modernes, sont les derniers à pouvoir assurer la diffusion de documents et paquets confidentiels. Traqués par la police, ils réquisitionnent les toits condamnés et les échafaudages instables pour atteindre le but. Depuis quelques semaines, les forces de l’ordre sont de plus en plus agressives. L’arrestation de sa sœur jumelle Kate oblige Faith a réagir et à tenter de percer le mystère et les complots qui hantent la ville. Une aventure tramée autour de neuf courts épisodes qui, compilés, ne dépassent guère les six heures de jeu. C’est sûrement le principal reproche que l’on peut faire à cette chasse à l’homme géante qui satisfera tout de même votre appétit de gamer.

Mirror’s Edge fait partie de cette gamme de titres qui a choisi de marquer les esprits en optant pour une patte graphique inédite et surprenante. En extérieur comme en intérieur, le style interpelle, étonne et séduit. Quand Faith galope sur les toits, les couleurs explosent. Quand elle se faufile dans les couloirs, tout est aseptisé, blanc comme neige, trop pur pour être vrai. Seule une partie du mobilier et quelques éléments importants revêtent une robe de couleur vive. Idéal pour inviter le joueur à continuer sa course dans la bonne direction sans provoquer la moindre cassure de rythme. Mais au-delà de cette prise de risque tout à fait remarquable, les cinématiques déçoivent, notamment à cause d’une animation discutable car trop rigide. On saluera en revanche l’ambiance sonore, minimaliste pendant les phases d’action, prenante lors des temps forts. Le thème principal de l’aventure, « Still Alive », est interprété par la suédoise Lisa Miskovsky. Habituée des compositions soupeuses et sans saveur, elle signe ici une chanson qui contribue à cette ambiance si particulière.

Vous l’avez compris, il va falloir courir, glisser, sauter, grimper. Ce sont d’ailleurs les principales gesticulations qui sont permises tout au long de l’histoire. Quelques mouvements spéciaux comme la course sur les parois verticales offrent une inertie splendide que l’on avait pas ressentie depuis un certain Prince of Persia: Les Sables du Temps. La seconde moitié du jeu regorge de nombreux ennemis, le combat devient alors la clé. La vue à la première personne déconcerte au corps-à-corps, mais se révèle efficace pendant les fusillades. On pourra reprocher à la caméra son manque de souplesse, mais la fonction de mise au ralenti permet d’accroître la précision au flingue, comme pendant les cascades. Une fois le dernier niveau complété, un mode Time Trial prolonge l’expérience de jeu. Les chasseurs de trophées apprécieront, même si l’on aurait préféré plus de substance dans le scénario. Pour ça, il faudra attendre un hypothétique Mirror’s Edge 2, projet qui n’a jamais été officiellement annoncé.

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