La liste des jeux disponibles au lancement de la 3DS est toujours triste à voir. Aucune surprise, pas de nouveauté, que des remakes ou des licences déjà connues. Parmi les quinze cartouches commercialisées le 25 mars, Pilotwings Resort semblait attirer davantage de joueurs. Pourquoi ? Après tout, que ce soit sur Super Nintendo ou Nintendo 64, les deux itérations de cette « série » n’ont été que de simples démonstrations techniques. Enfilez votre combinaison coupe-vent rose fluo, je vous ammène dans un paradis nommé Wuhu.
Calqué sur l’univers de Wii Sports Resort dont il emprunte l’île tropicale et l’interface visuelle, PilotWings Resort est un jeu de courtes épreuves se déroulant en altitude, principalement à bord d’un avion, d’un jetpack ou d’un deltaplane. Le joueur enchaîne donc des séries de missions chronométrées et notées selon un barème évaluant l’impact et la trajectoire de l’atterrissage, la quantité d’essence utilisée, la récolte de bonus ou encore le nombre de chocs encaissés. Les développeurs ont aussi pensé à varier les plaisirs en proposant des situations originales comme l’extinction de feux de plage, des phases de tirs, des excursions photos. Ces défis sont relativement simples, mais l’intérêt réside dans la performance : je me suis surpris à recommencer certaines épreuves plusieurs fois pour obtenir le score parfait. Outre la satisfaction personnelle que cela procure, avoir de bonnes notes donne accès aux classes supérieures. Comme à l’école.
Le mode « Missions » terminé en quelques heures ne constitue qu’une partie de l’iceberg considérée comme un didacticiel pour prendre en main chaque engin. Il faudra ensuite s’atteler aux petits challenges que renferme le mode « Vol libre » dans lequel des phases chronométrées sont accordées pour… trouver des objets ou découvrir tous les lieux importants de l’île. Au final c’est le manque de diversité et l’absence d’autres îles qui rend Pilotwings Resort beaucoup trop court. Cinq ou six heures (deux cycles de batterie) suffiront aux plus costauds pour venir à bout de tous les défis.
Pas de mode Streetpass, pas de jeu en ligne mais une 3D très agréable à regarder. L’effet de profondeur affiché renforce l’immersion et améliore la notion des distances. Cette perspective aux petits oignons vient compenser la modélisation assez banale des Mii et des environnements flashy qui subissent de plein fouet le coup de pinceau Nintendo que j’ai du mal à apprécier depuis l’ère 64. Les musiques restent également en retrait : agréables, mais un peu minimalistes, elles ne marqueront pas franchement les esprits. Autant de reproches qui ternissent ce tableau dont les esquisses sont pourtant séduisantes.