La quantité industrielle de jeux disponibles sur iPhone et ses concurrents a de quoi faire tourner la tête. Alors que la Nintendo 3DS peine à séduire les joueurs, les mobiles accueillent de plus en plus de million sellers issus des cerveaux enfumés d’indépendants pleins de bonne volonté. Il y a plus d’un an, je mettais la main sur Monster Mayhem, titre du studio Taplay mêlant zombies, gros calibres et graphismes cartoon, proposé gratuitement sur l’App Store.
Quoi de plus excitant que d’incarner un fossoyeur aux prises avec une horde de monstres aussi gluants qu’avides de chair putréfiante le temps d’un trajet de métro ? Le concept de Monster Mayhem est à la fois simple et addictif : venir à bout de salves d’ennemis avant qu’ils ne détruisent la barrière rouillée d’une crypte. Pour ce faire, le joueur dispose d’un panel d’armes à acquérir et améliorer progressivement grâce à l’argent laissé sur le sol par certains de vos adversaires. Afin de rendre les assauts frénétiques encore plus pimentés, chaque nouvel ennemi est introduit par une carte de compétences détaillant ses forces, mais aussi ses faiblesses. De quoi apporter un soupçon de stratégie.
Évidemment, à l’approche du cinquième et ultime niveau, les bestioles se font de plus en plus nombreuses, de plus en plus variées et de plus en plus féroces. À la rapidité doit alors être couplée l’adresse, certaines créatures ne cédant que sous les coups d’une seule arme. Fort heureusement l’interface a été suffisamment bien pensée pour offrir un certain confort lors du choix de l’arsenal. Les gros doigts accumuleront un peu de frustration lors de l’apparition sur le champ de bataille de fleurs provoquant des points de malus à chaque fois qu’elles sont touchées par une balle perdue ou tranchées par votre sabre aiguisé. Des pièges qui cependant contribuent à la difficulté bien dosée du jeu.
« C’est quoi l’arnaque ? Y’a pas d’arnaque qu’il me dit, seulement faut que t’en parles à personne. » C’est vrai ça, quel est l’intérêt pour un studio de diffuser un jeu à la fois amusant et travaillé là où certains n’hésiteraient pas à sucer les joueurs jusqu’à la moelle ? La direction artistique serait-elle l’anguille sous la roche ? Non. Monster Mayhem se dote de graphismes et d’une bande-son aux petits oignons. Le design très coloré, empruntant beaucoup aux cartoons américains dont il conserve la langue, se mêle à merveille avec l’ambiance musicale épique renforçant le stress qui monte à mesure que la porte de l’antre se détériore. Inutile d’y aller par quatre chemins : pourtant discret, ce titre n’a rien à envier à ses concurrents. Désobéissez donc, parlez-en autour de vous.